Alimentation, sommeil, alcool, activités physiques et professionnelles…Le mode de vie peut avoir un impact sur la santé de nos yeux. Tous nos organes, dont les yeux, sont impactés par nos modes de vie. Vision et hygiène de vie sont intimement liées. L'étude aliénor...
Bourse de recherche AFG 2025
Le samedi 10 mai l’Association France Glaucome a remis une bourse de recherche de 25 000 € au Docteur Paul Bastelica pour le travail de recherche qu’il effectue au laboratoire IHU FOReSIGHT : Hôpital des 15-20 et Institut de la Vision ; équipe S12 « Physiopathologie du segment antérieur de l’œil et du glaucome »
Voici un résumé de son projet :
Modèle ex vivo de dégénérescence des cellules ganglionnaires rétiniennes : vers une meilleure compréhension des mécanismes neuro-inflammatoires du glaucome et l’évaluation de nouvelles stratégies thérapeutiques neuroprotectrices et immunomodulatrices.
Le glaucome est une pathologie chronique et évolutive qui affecte le nerf optique. Son diagnostic repose sur la présence simultanée d’altérations de la papille optique et de déficits du champ visuel périphérique. Souvent silencieuse, cette maladie peut entraîner, à un stade avancé, une perte irréversible de la vision. On estime qu’elle touche plus de 60 millions de personnes dans le monde, et en France, elle constitue un véritable enjeu de santé publique, affectant environ 2,5 % de la population, soit plus de 1,6 million de patients. Le principal facteur de risque identifié est l’hypertonie oculaire. D’autres facteurs, notamment cardiovasculaires, ont été mis en évidence, mais seule la réduction de la pression intraoculaire a prouvé son efficacité pour freiner la progression de la maladie. Le traitement du glaucome vise donc à diminuer cette pression, grâce à l’administration de collyres, éventuellement associés à des techniques laser. En cas d’échec ou d’intolérance aux traitements médicamenteux, une intervention chirurgicale peut être envisagée. Cependant, l’abaissement de la pression intraoculaire ne constitue qu’un traitement palliatif permettant de ralentir l’évolution de la maladie, sans en guérir la cause. Parmi les pistes explorées pour l’avenir, figure la neuroprotection, qui cherche à préserver la survie des cellules du nerf optique indépendamment du niveau de pression intraoculaire, en ciblant les mécanismes neurodégénératifs impliqués dans le glaucome. La complexité des processus biologiques concernés et leurs interactions ont jusqu’à présent limité l’émergence de thérapies véritablement efficaces. C’est dans ce contexte que notre équipe a développé un modèle expérimental ex vivo, reproduisant les caractéristiques physiopathologiques du glaucome, permettant ainsi d’évaluer de nouvelles approches thérapeutiques. Ce travail a pour objectif de caractériser ce modèle afin d’approfondir la compréhension des phénomènes pathogéniques à l’origine du glaucome, et d’identifier de potentielles nouvelles cibles thérapeutiques.
- Remise de la bourse de recherche en présence des membres de la Société Française du glaucome
- Dr Paul Bastelica et Mme Josée Gaillard, Présidente de l’AFG